Le paysage automobile est en pleine mutation, marqué par une transition vers des solutions plus durables et respectueuses de l'environnement. Face à l'essor des véhicules électriques et aux réglementations de plus en plus strictes sur les émissions de gaz à effet de serre, les moteurs à combustion interne se retrouvent à un carrefour fondamental.

Les constructeurs investissent massivement dans la recherche et le développement pour améliorer l'efficacité et réduire l'impact écologique des moteurs traditionnels. Parallèlement, les gouvernements et les consommateurs poussent vers des alternatives plus vertes. La question est donc : les moteurs à combustion ont-ils encore un avenir dans ce contexte en rapide évolution ?

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État actuel des moteurs à combustion

Les moteurs à combustion interne, pilier de l'industrie automobile depuis plus d'un siècle, traversent une période de questionnements et d'incertitudes. Face à l'essor des technologies électriques, plusieurs géants de l'automobile, tels que BMW, Renault et Mercedes, réévaluent leurs stratégies.

BMW ne prévoit pas la fin des moteurs à combustion et continue d'investir dans leur développement. Renault et Mercedes, quant à elles, remettent en question leurs plans initiaux de devenir totalement électriques, soulignant une transition plus nuancée.

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Points de vue divergents

Bosch, leader mondial des technologies et services automobiles, ne croit pas à une extinction mondiale des moteurs à combustion à court terme. Stefan Hartung, son PDG, estime qu'il faudra entre 30 et 35 ans pour électrifier complètement le parc automobile mondial. Il souligne aussi que l'Allemagne doit continuer à investir dans les technologies de combustion pour maintenir sa compétitivité dans le secteur.

Défis de la transition

• Investissements nécessaires pour améliorer l'efficacité des moteurs thermiques
• Adaptation aux réglementations environnementales de plus en plus strictes
• Équilibre entre innovation et réduction des émissions polluantes

Les avis divergent, mais une chose est claire : les moteurs à combustion ne disparaîtront pas du jour au lendemain. Les recherches et investissements en cours montrent que l'industrie n'a pas encore tourné la page sur cette technologie emblématique.

Innovations et alternatives émergentes

L'industrie automobile ne cesse de se réinventer pour répondre aux défis énergétiques et environnementaux. Les carburants synthétiques (e-carburants) et l'hydrogène apparaissent comme des alternatives prometteuses aux moteurs à combustion traditionnels.

Thomas Korn, qui a rejoint Alset Global, a développé un kit permettant à un véhicule essence de rouler à l’hydrogène. Ce kit, utilisé par Aston Martin, a propulsé une Rapide S avec un V12 de 6 litres aux 24 Heures du Nürburgring, démontrant la viabilité de cette technologie.

Prototypes et concepts novateurs

Plusieurs constructeurs explorent ces nouveaux horizons :

• Toyota a présenté la GR Yaris H2, une voiture fonctionnant à l’hydrogène, lors du Rallye de Belgique 2022.
• Alpine a dévoilé le concept car Alpenglow au Mondial de l’automobile 2022, intégrant des technologies de carburants alternatifs.
• Bosch Engineering a introduit la Ligier JS2 RH2, une voiture hydrogène, en amont des 24 Heures du Mans.
• Astron Aerospace a présenté le moteur Omega 1, une innovation prometteuse pour maximiser l’efficacité énergétique.

Carburants synthétiques et hydrogène : une percée technologique

Les carburants synthétiques offrent une solution intermédiaire, permettant aux moteurs thermiques de fonctionner de manière plus écologique. Ces carburants, produits à partir de CO2 et d’hydrogène, réduisent les émissions de gaz à effet de serre. L'hydrogène, quant à lui, se positionne comme un carburant propre avec un potentiel énorme.

Les initiatives de Toyota, Alpine et Bosch Engineering montrent que l'innovation continue de repousser les limites, offrant des perspectives intéressantes pour l'avenir des moteurs à combustion.

Défis environnementaux et réglementaires

L'Europe se prépare à une transformation radicale du paysage automobile. Dès 2035, la vente de voitures neuves produisant des émissions polluantes sera interdite. Cette décision s'inscrit dans une volonté de réduire les émissions de gaz à effet de serre et de lutter contre le changement climatique. Le calendrier serré impose aux constructeurs une accélération de leurs efforts en matière d'innovation et d'adaptation.

Cette transition ne se fait pas sans défis. BMW, Renault et Mercedes, trois géants de l'industrie, remettent en question leurs stratégies antérieures de devenir 100 % électriques. La complexité de l'électrification du parc automobile mondial, soulignée par Stefan Hartung de Bosch, nécessite un délai de 30 à 35 ans. Hartung insiste aussi sur la nécessité pour l'Allemagne de continuer à investir dans les technologies de combustion pour soutenir cette transition.

Les interdictions à venir posent aussi des défis économiques et industriels. Les infrastructures de recharge, les chaînes d'approvisionnement en matériaux pour batteries et la gestion des déchets de batteries sont autant de problématiques à résoudre pour que la transition vers des véhicules zéro émission soit viable. Les constructeurs doivent équilibrer ces exigences tout en continuant à innover, notamment en explorant les carburants alternatifs comme l'hydrogène et les carburants synthétiques.

La route vers un avenir sans moteurs à combustion est semée d'embûches. Les réglementations strictes et les impératifs environnementaux poussent l'industrie à se réinventer, tout en préservant une part d'incertitude quant à la pérennité des moteurs thermiques dans les décennies à venir.

Perspectives et scénarios futurs

Face aux défis environnementaux et réglementaires, les acteurs de l'industrie automobile envisagent divers scénarios pour l'avenir des moteurs à combustion. Akio Toyoda, président de Toyota, affirme l'importance de maintenir les moteurs thermiques dans les sports mécaniques. Selon lui, la diversité technologique est fondamentale pour répondre aux besoins variés des utilisateurs et des marchés.

Les innovations et alternatives émergentes offrent des pistes prometteuses. Parmi celles-ci, les carburants synthétiques et l'hydrogène se démarquent. Thomas Korn, de chez Alset Global, a développé un kit permettant à un véhicule essence de rouler à l'hydrogène. De son côté, Aston Martin a engagé une Rapide S propulsée par un V12 de 6 litres aux 24 Heures du Nürburgring, démontrant ainsi le potentiel de ces technologies dans des conditions extrêmes.

Toyota a aussi fait sensation en présentant la GR Yaris H2 au Rallye de Belgique 2022, tandis qu'Alpine dévoilait le concept car Alpenglow au Mondial de l'automobile 2022. Bosch Engineering n'est pas en reste avec la présentation de la Ligier JS2 RH2 en amont des 24 Heures du Mans, et Astron Aerospace a introduit le moteur Omega 1, illustrant la diversité des solutions techniques explorées.

Les perspectives futures de l'automobile ne se limitent donc pas à une simple opposition entre moteurs thermiques et électriques. La transition énergétique passera inévitablement par une combinaison de technologies, chacune apportant sa pierre à l'édifice pour un avenir plus durable et diversifié. Les constructeurs devront naviguer habilement entre ces options pour rester compétitifs et répondre aux attentes des consommateurs.